Lors de la présentation du budget du Ministère des Sports, Madame la Ministre des Sports, Valérie FOURNEYRON, a annoncé le « maintien des ressources du Centre National pour le Développement du Sport (CNDS) à savoir 272 M € » comme en 2012. J’avais personnellement dénoncé, lors de diverses rencontres, les agissements de la précédente majorité pour “piller” le CNDS au profit de projets pharaoniques, strictement politiciens, mais je n’avais pas été entendu ni même écouté.
La situation financière très difficile pour ne pas écrire la « faillite » du CNDS est devenue très préoccupante. Sa dette ne fait que s’accroître en raison des précédents engagements sur les stades de l’Euro 2016 (dont celui de Bordeaux) pour 150 M€, les projets d’arénas multiples (50 M€) et les grandes compétitions internationales. On a quasiment rendu la structure exsangue ! Afin de juguler cette évolution, la Ministre a demandé un effort prioritaire au niveau du redressement des comptes du CNDS, notamment par le biais de restrictions budgétaires drastiques qui vont, une fois encore, peser sur les clubs et les collectivités territoriales les plus modestes. Ce constat débouche sur des décisions courageuses de Valérie Fourneyron avec :
· Le recentrage progressif des interventions du CNDS sur le sport pour tous,
· La révision des conditions d’attribution des subventions pour les équipements sportifs de haut niveau,
· Un plan de redressement impératif de 30 M€, dont le gel des subventions CNDS sur le dernier trimestre 2012, qui sera proposé au prochain conseil d’administration.
. Une réforme en profondeur des commissions d’attribution des crédits au plan national et régional avec une présence accrue, avec voix délibérative, des élus.
En conséquence, la seconde session nationale d’attribution des subventions d’équipement du CNDS, programmée pour Novembre 2012, est dès maintenant annulée.
Ces décisions, imposées par une situation que j’ai dénoncée en commission territoriale du CNDS, conduira à supprimer les investissements réalisés par les collectivités locales, avec la disparition de la moitié des aides CNDS prévues cette année aux porteurs de projets, qui représentent 1,1 milliards € pour cette session. C’est une catastrophe, dont la seule majorité présidentielle antérieure porte la responsabilités. D’autre part, pour compléter cet effort de redressement des comptes, une optimisation des dépenses de fonctionnement du CNDS doit également être engagée, car les frais deviennent excessifs. Ce dossier est exemplaire de la situation dans laquelle le gouvernement précédent a laissé le pays.
J’espère que, comme co-responsable du groupe de travail national de l’Association des Maires de France, je pourrai contribuer au redressement d’une structure actuellement totalement déconnectée de ses objectifs initiaux et rappelons le, alimentée en partie par les paris sportifs! Je m’exprimerai en ce sens au cours de la Commission territoriale du CNDS prévue pour le mercredi 10 octobre en Aquitaine.
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