Lorsque l’on évoque la campagne présidentielle avec des électrices et des électeurs, ils lancent le fameux tous pareils, au prétexte que dans le contexte actuel, les politiques ne peuvent être véritablement différentes. L’espoir a disparu et il a laissé place à l’angoisse puisque, depuis une décennie, le message est toujours le même : seule la réduction des dépenses peut permettre de surmonter la crise de la dette ! En plus, les efforts sont à consentir par les classes moyennes, puisque les « nantis » doivent être épargnés, car ils sont les clés du redressement par leur capacité à doper l’économie ! Sur la base de ces deux principes de Droite, le FMI et l’UE ont mis la Grèce dans le trou , le Portugal à sec et ont porté l’estocade à l’Espagne. Les marchés financiers demandent toujours plus de sacrifices aux peuples pour sauvegarder les bénéfices de celles et ceux qui les agitent ! En fait, il existe une autre voie qui rapporte beaucoup moins à la filière de l’économie virtuelle ; celle de la relance progressive ou massive. Le problème essentiel réside sur le fait que la changement, c’est maintenant… dans les pays voisins. Face à la dégradation de l’activité économique et aux risques d’une austérité trop marquée, le gouvernement italien a en effet retardé d’un an son projet de ramener son budget à l’équilibre, qui devait initialement être presque entièrement réalisé à la fin de 2013. La preuve que la règle d’or est une idée absurde dans le contexte actuel !
L’Italie compte désormais sur un déficit public de 1,7% de son produit intérieur brut (PIB) pour 2012, et 0,5% pour 2013. Pour parvenir à un équilibre presque complet en 2014, le gouvernement compte réaliser un excédent budgétaire primaire, hors service de la dette, équivalent à 0,6% du PIB au cours de l’année 2013. De l’autre côté des Alpes, il y a une autre vérité qui se propage. Le président du Conseil italien, Mario Monti, qui n’est pas de gauche mais qui a bien compris le danger d’une austérité qui conduirait à la récession et à encore davantage de problèmes, a affirmé à la sortie du conseil des ministres qu’il donnerait désormais la priorité à la croissance sur une politique d’austérité qu’il juge susceptible de faire empirer le sort de l’Italie, déjà plongée dans la récession. Tiens donc, il y aurait un changement de la doctrine européenne libérale ?
« Tout, tout, tout ce que nous faisons maintenant doit bénéficier à la croissance », a annoncé le chef du gouvernement italien, alors que Rome prévoit désormais une contraction de 1,2% de l’activité pour 2012, contre 0,4% dans ses précédentes prévisions, en décembre dernier. On dirait du François Hollande, car il s’agit d’un tournant dans la politique menée par Mario Monti, qui défendait l’austérité depuis son arrivée à la tête d’un gouvernement de technocrates en novembre 2011. Ses annonces contrastent plus généralement avec les plans d’austérité que d’autres pays de la zone euro, confrontés à une crise de leur dette, ont maintenus ou mis en place au cours des précédents mois, en particulier la Grèce et le Portugal.
L’ensemble des partenaires économiques de l’Italie, aux niveaux européen et international, ont de manière symptomatique apporté leur soutien à cette stratégie. Le FMI a exhorté, incroyable changement de cap quand on sait ce qu’il a infligé à la Grèce, le gouvernement italien à ne pas adopter de nouvelles mesures d’austérité. Timothy Geithner, le secrétaire américain au Trésor, est également allé dans ce sens. Il a déclaré que les pays européens frappés par la crise de la dette ne devaient ni couper trop vite dans… les dépenses publiques, ni précipiter les hausses d’impôts (en France ce sont les taxes!) . C’est tellement évident qu’on se demande pourquoi les stratèges de l’UMP ont fait tout le contraire depuis des années…
Quand on parle investissements pour donner du travail, quand on évoque une contribution solidaire et juste pour renflouer les recettes, ils répondent suppression d’emplois donc de contributions sociales et d’impôts sur les revenus. En effet, quand l’État paye un enseignant utile à la nation, il récupère facilement 40 % de son investissement en taxes, cotisations ou impôts… quand il l’élimine bêtement, il perd à terme beaucoup plus que ça ne lui « rapporte ». Sauf en effet d’annonce, destiné aux économistes de comptoirs de bistrot ! Les marchés se sont même ralliés à cette nouvelle vision de la lutte contre la crise, puisque l’Italie, pour se financer, n’a connu qu’une légère augmentation des taux !
Cette situation contraste avec la situation de l’Espagne qui a connu une augmentation importante des rendements de ses emprunts, après avoir annoncé au début du mois de mars qu’elle augmentait ses prévisions de déficit de 4,4% à 5,8% du PIB. Mais l’Italie reste confrontée à la seconde plus grosse dette publique de la zone euro par rapport à son PIB, après la Grèce. Mario Monti a annoncé qu’elle monterait en 2012 à 123,4% du PIB, contre 120,1% en 2011… Là encore, c’est un revirement absolu de la politique anti-crise. S’autoqualifiant souvent d’excellents gestionnaires par rapport à des socialistes dépensiers et incapables d’imaginer des solutions efficaces, les visionnaires nationaux ou locaux de l’UMP sont en définitive les valets d’une caste qui ne rêve que de profits toujours plus massifs. Il sont ligotés par des principes obsolètes qui se résument simplement à un constat : « tout ce qui vient de la Gauche est nul… ». C’est viscéral et génétique !
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La croissance ne peut être sans fin car nous n’avons qu’une seule planète !
Nous avons déjà une dette de 1750 milliards d’euros, ce qui représente plus de 26700 euros pour chaque français y compris les bébés ! Faut-il l’aggraver encore pour trouver une solution à nos problèmes ?
Berlusconi était l’un des modèles (avec Poutine et GW Bush rappelons nous) et grand copain revendiqués ouvertement par notre Président sortant.
Les Italiens ont viré Berlusconi : ça marche mieux.
Que nous reste t’il à faire ?
Plus que quelques jours….
Vite, viiiiiiite, y’a le feu!!!!!
La règle d’or ? Le « Traité pour la Souveraineté, la Coopération et la Gouvernance » dans l’Union européenne (TSCG), veut l’inscrire dans la Constitution. La ratification du traité est programmée dans les semaines qui suivront les élections présidentielles et législatives. Alors ?
Améliorer le pouvoir d’achat, augmenter les salaires, créer des emplois, construire des logements, défendre la viticulture, baisser le prix de l’essence : chaque candidat, parti, a un programme, des propositions à faire.
Mais quelle amélioration, la plus minime soit-elle, de la situation difficile des travailleurs des villes et des campagnes, est possible dans le cadre ?
Ce traité est destiné à nous imposer une « super austérité » qui s’abattra sur les travailleurs, sur les plus démunis, en généralisant à toute l’Europe les plans de misère et de régression sociale imposés au peuple grec .
Que deviendraient les droits ouvriers, les acquis déjà menacés (Sécurité sociale, retraites…) ?
Au nom de la démocratie à laquelle nous sommes tous attachés il faut empêcher la ratification de ce traité « super-Maastricht ».
Au delà des différences de positions ou de propositions, ne peut-on organiser tous ceux qui se disent hostiles au TSCG, regrouper la population pour un mouvement majoritaire comme celui qui a abouti à la victoire du NON à la Constitution européenne en 2005 ?
Cubitus dit : « Berlusconi était l’un des modèles (avec Poutine et GW Bush rappelons nous) et grand copain revendiqués ouvertement par notre Président sortant. »
Et il a oublié le meilleur : son ex grand ami, le camarade Kadhafi…..