Le roquet défend le radeau de la Méduse européen !

Vous ne le saviez pas : tout va pour le mieux en France ! Le candidat-président et ses porte-parole sur le terrain ont trouvé un moyen de masquer leur fiasco complet : réagir systématiquement de manière haineuse et inconsidérée aux propos de François Hollande. Leur programme est simple : tout ce que l’on a fait est merveilleux, tout ce qu’il peut vous proposer est nul ! Rien, plus rien ! Jamais la politique n’est tombée aussi bas! Jamais la raison n’a été autant bafouée! Quand tout s’écroule autour de lui, Nicolas Sarkozy continue à aboyer de loin, à mordre avec l’arrogance des roquets, mais avec leur impuissance à masquer son inefficacité totale. Mieux, il ne voit même pas que la maison qui se lézarde avant de s’effondrer est désertée par les « habitants » qu’il doit défendre. Le gouvernement est parti en exil purificateur. Chacun s’est mis à son compte avec l’espoir de sauver sa peau, et cherche une chaloupe de sauvetage parlementaire! Il est vrai que, en privé, ils en conviennent tous : c’est cuit !
Comme si cela ne suffisait pas, les chiffres décevants de l’emploi américain en mars et ceux du commerce extérieur chinois, redevenu excédentaire, mais à un niveau moins élevé qu’espéré, ont fini de déprimer les marchés financiers qui ont sanctionné les bourses, et en particulier européennes. Même le CAC 40 va chercher ailleurs ses références. Il y a longtemps qu’il sait que celui qui a cru dans les vertus du marché a coulé le navire ! A la clôture, ce mardi 10 avril, les bourses européennes étaient dans le rouge vif, comme si la cause était entendue : Milan a perdu 4.98%, Paris 3,08%, Madrid 2.83%, Francfort 2.15% et Londres 2.01%. Aux Etats-Unis, les indices étaient à nouveau en baisse, après une journée de lundi où l’on avait vu un indice capital a son plus bas niveau depuis près d’un mois. Avec l’accord au sujet de la crise grecque, l’accalmie sur le front des obligations, les frémissements de la croissance, l’actualité autour de la présidentielle, on l’avait presque oubliée. La crise de la dette, bien sûr, est bel et bien toujours là et Merkozy n’a absolument rien réglé. D’ailleurs, l’Allemagne tire la sonnette d’alarme et a déjà quitté le paquebot de la France sarkozyste. La crise est bien revenue, et le roquet fait semblant de l’oublier. Et les bourses européennes en ont simplement pris acte… faisant avaler ses propos sur la comparaison entre le programme Hollande et la situation de… l’Espagne!
Le retour de la crise de la dette s’est manifesté sur le front des marchés obligataires qui sert de référence pour les investisseurs acceptant de prêter à un État. Et, alors que les taux s’étaient largement détendus depuis la résolution -temporaire- de la crise grecque, on a assisté ce mardi à des soubresauts angoissants. Ainsi, le « bund » allemand (obligation à 10 ans allemande) a baissé, atteignant à la mi-séance son plus bas historique à 1,697%. Autrement dit, les investisseurs prêtent volontiers à l’Allemagne et préfèrent investir dans ses obligations pour ne prendre aucun risque, quitte à obtenir une moindre rémunération… En fait ils se blindent avec des « bunds » et délaissent à nouveau les risques de l’économie réelle. Ils repartent dans des spéculations. On est reparti de plus belle vers les spéculations désastreuses.
En revanche, et c’est là le plus terrible pour le Peuple français, les taux des pays sensibles de la zone euro: Espagne, Italie… mais aussi la France, ont vu leurs taux augmenter. Une véritable preuve de la défiance des investisseurs vis-à-vis de ces pays qui ne bénéficient plus de la fameuse note AAA dont plus personne ne parle. Ni Juppé. Ni Fillon. Ni Baroin ! Ils ne savent rien, ne voient rien ! Les taux longs espagnols sont passés depuis une semaine de 5,742% à 5,852% et les taux italiens de 5,447% à 5,527%. « Il y a un réel regain d’inquiétudes et les récentes injections de liquidités de la Banque centrale européenne n’ont pas permis de calmer les marchés » explique un expert obligataire. En France, l’adjudication s’est terminée à 16h30. Elle a permis de lever 8,88 milliards d’euros comme prévu. Mais, les taux à 10 ans ont augmenté, à 2.98%, contre 2.91% le 1er mars dernier, et c’est l’amorce des remboursements de la dette, puisque ce que l’on n’a pas compris dans les chaumières, c’est que nous empruntons pour rembourser les emprunts. C’est un cercle vicieux. Plus les taux vont augmenter, plus il sera difficile de faire baisser le déficit. Certes, il reste de la marge puisqu’en pleine crise financière, les taux espagnols et italiens dépassaient les 7%. Le roquet aboie, mord, se débat, mais il ne joue aucun rôle dans la situation présente. Il tente le tout pour le tout, et déclarera n’importe quoi pourvu qu’il fasse du bruit, du tintamarre même, mais c’est totalement inaudible. L’Europe brûle et il parle du permis de conduire! L’Europe vacille et lui il parle à côté de son vélo! L’Europe s’effondre, et lui, il sent monter une vague en sa faveur… Allez, un effort, et il dissoudra le Peuple qui ne vote pas pour lui !

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Cette publication a un commentaire

  1. Nadine Bompart

    Hollande non plus ne parle pas de la dette!!!
    « Donner un sens à la rigueur », waouh, quel programme!!! Le « sens de la rigueur », c’est rembourser des spéculateurs qui se font du fric sur notre dos, en toute impunité, et devant qui on se met à genoux, pendant que le peuple crève de ne pouvoir vivre décemment!!!
    « les investisseurs acceptant de prêter à un État », ces Messieurs sont trop bons, merci Mon Saigneur…
    http://www.placeaupeuple2012.fr/equateur-le-courage-politique-pour-dire-aux-diktats-des-marches/

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