Quand on évoque la politique, il arrive très souvent qu’on l’associe au mot « milieu ». La langue française, extrêmement riche, offre plusieurs interprétations de cette association. Plus que jamais, il faut retenir l’interprétation faite par les dictionnaires modernes de ce mot, à la fois banal et sibyllin. Oui, il serait vain de le nier, la définition populaire veut que le « milieu » soit une fraction de la société gérée par des méthodes qui n’ont rien à voir avec celles de la morale républicaine. Jamais depuis plus de 40 ans que je fréquente les artères ou les ruelles des structures organisées ayant en charge, par la constitution, la gestion de la cité, la situation n’a été autant préoccupante. Et ce n’est pas le mandat présidentiel qui s’achève qui a modifié ce sentiment d’une perversion absolue des idéaux républicains ayant servi de bases à tous les « printemps » de l’Histoire de France. Bien au contraire : la morale dont on vante les bienfaits, et que l’on voudrait bêtement rétablir dans le milieu scolaire, est en permanence bafouée. En fait, la seule excuse valable pourrait être qu’il n’existe plus aucune démocratie qui ne soit gangrenée par une seule pensée, celle d’arriver au pouvoir et de le conserver par tous les moyens. Il devient illusoire de croire en un monde dénué de tout complot, de toute manipulation, de tous règlements de comptes. Le « milieu » politique a développé, à une échelle beaucoup plus vaste, les méthodes du « milieu » illégal, tel qu’il fut au siècle dernier.
Lentement, les « leaders » ont oublié qu’il leur fallait convaincre sur une confrontation des valeurs. Ils se sont érigés en « chefs de clans », et n’admettent autour d’eux que des laudateurs de leur action ou mieux, des « porte-flingues » pouvant à tout moment tirer à vue dans leur propre camp, ou sur le camp adverse. A divers niveaux « l’organisation » se décline selon des alliances plus ou moins secrètes, des distributions de soutiens plus ou moins durables, et plus encore sur la capacité que l’on peut avoir à se rendre indispensable. Dans cette optique, il faut reconnaître humblement que l’évolution médiatique n’a pas contribué à diminuer ces agissements. Impossible d’échapper à la logique « d’appartenance » qui, même si elle n’existe pas, est supposée, car pour l’opinion publique seul l’intérêt personnel justifie l’engagement politique.
La modification des rapports entre « l’individu » et le « collectif » née de la mort du marxisme ou même du socialisme originel a aggravé la défiance qu’ont les électrices et les électeurs envers des « élus », réputés « carriéristes » et uniquement soucieux de préserver leur situation privilégiée. Un « mandat » doit être « rentable » pour être respecté, au même titre que dans le « milieu » on cherche des secteurs lucratifs d’activités. Derrière des gesticulations réputées idéologiques, il n’y a, en définitive, que des arrières pensées « financières », comme le démontre amplement un accord récent, reposant sur la nécessité absolue de faire rentrer des fonds dans des caisses vides !
Cette prédominance des moyens pervertit totalement la concurrence politique, car avec du recul, on remarque que dans de nombreux pays, pour parvenir au plus haut niveau, il est indispensable de détenir l’une des plus hautes fortunes du pays ou être solidement soutenu (e) par les grandes fortunes du pays. Au Chili, on retrouve à la présidence Sébastien Pinera, milliardaire ; en Argentine, on a installé Christina Kirchner, elle aussi dotée de comptes en banque confortables ; en Italie, Silvio Berlusconi était l’un des hommes les plus riches de la botte… et dans bien des contrées, le pouvoir enrichit celles ou ceux qui le détiennent. L’argent reste le meilleur moyen de conquérir les suffrages, pour peu que l’on puisse assumer les dépenses liées à l’accession au pouvoir.
Toute action « politique » est guidée, dans la très grande majorité des cas, par la volonté de détruire les adversaires potentiels, et plus du tout par l’idée de lui être supérieur sur les propositions. Pour parvenir à cette fin, il devient indispensable de bénéficier de renseignements, d’espionnage, de délation et surtout de savoir transformer un affrontement « politique » en affrontement de « personnes ». Tout a été fait, dans les démocraties, pour glorifier l’être plutôt que le savoir. L’affaire DSK restera dans l’histoire comme l’exemple frappant de l’assassinat effectué par le truchement des médias. Désormais, on commence à entrevoir un « complot » qui offre un intérêt particulier puisque mis en œuvre hors du territoire national.
Le danger est énorme pour l’UMP, car si les médias français sont détenus majoritairement pas le « clan » présidentiel, il en va tout autrement de l’autre côté de l’Atlantique. Comme on peut le faire avec un tricot en tirant sur des fils de laine, les journalistes américains peuvent rapidement mettre à nu le corps du délit. Il est évident que depuis des années, les « cellules » spécialisées mises en place par la présidence, accumulent les preuves des travers de DSK, et que le moment venu, il s’agissait de les « exploiter ».
Les médias américains savent de quoi ils parlent puisque, chez eux, de tels processus sont quotidiens avec la CIA et la profusion de détectives privés qui enquêtent jour et nuit, payés par un parti, un candidat ou un média, pour faire tomber celle ou celui que l’on abattait antérieurement avec des colts.
Les seules vraies questions que devraient se poser les françaises et les Français lucides : pourquoi aucun grand journal ou aucune grande télévision n’a encore mené une contre enquête sur la profusion « d’informations » dont on les a abreuvés sur ces « affaires » ? Pourquoi le dossier des liens entre les hôtels, lieux cités dans tous les dossiers, et les services spéciaux français n’a-t-il jamais été ouvert en France ? Il est certain que, comme pour les frégates de Taiwan, l’attentat de Karachi, les valises gabonaises… la vérité n’éclatera que si ceux qui la portent ne dépendent plus du « milieu » politique. Et là, c’est devenu un exploit d’en trouver quelques-uns !
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Même si l’on veut croire encore à la Politique, comment croire aux politiques ?
Le doux pays de mes lectures enfantines, contes d’Andersen ou le mal lutte brillamment contre un bien si ténu.
La petite marchande d’allumettes, morte de froid dans l’indifférence de tous.
Mais une telle beauté, où l’amour brille de milles feux à chaque allumette, voilà le seul espoir qu’il reste aux égarés de la vie.
Lutter pour le beau au milieu du massacre.
A Marseille, sur la Canebière existe un cinéma projetant des films X.
Une salle immense de mille fauteuils, que des hommes en mal du pays, et,
au beau milieu de cette allégorie du malheur luxuriant une très vielle femme.
Elle parle un nombre incalculable de langues étrangères
et sert de boissons et des cacahuètes avec un sourire empreint de compassion de mère.
A Bordeaux, dans l’ancien quartier Meriadeck, vivait un vieux monsieur nommé Chéri Bibi, à la tête de bouledogue.
Tous les jours il jouait aux cartes avec monsieur Louis, l’épicier, Nicolas le souteneur, et Jacques le chef de section d’une milice d’action civique…
Belle brochette de vieux !
Le doux sourire de Chéri Bibi n’avait d’égal que sa bonté et son sens aigu de la justice. Sens reconnu et fort craint dans tout le quartier.
Il faisait la loi, là où ni la police ni les juges n’osaient et n’oseront jamais foutre les pieds. Un juste.
Ancien légionnaire, reconverti en gardien d’immeuble, il avait à son actif quelques meurtres. Cet homme,qui me semblait sorti tout droit d’un conte, m’a appris une chose: le monde n’est ni blanc ni noir, il n’y a que deux sortes d’individus:
les hommes et les « demi-sel ».
De la bouche du vieux:
« Un bon policier, c’est aussi honorable qu’un bon voyou.
Ce qui est insupportable c’est quand tu ne sais plus à qui tu as à faire,
et qu’en plus le mec dépasse les bornes.
Alors là, pas de quartier ! »
Que vive la parole de Chéri Bibi !
Chéri Bibi, et la vielle femme du cinéma X sont dans ma mémoire
des résistants, des êtres luttant par le beau, là où l’horreur semble totale,
là où tout semble perdu.
Ce sont mes contes pour adultes.
La beauté n’est pas qu’un plaisir visuel, c’est aussi une forme de pensée.
Perso, je n’ai jamais cru que Strauss-Kahn était coupable. Malade du sexe, ça oui, comme beaucoup d’autres au pouvoir (pas de nom)… Mais on ne devient pas violeur à son âge, psychiatriquement ça ne tient pas la route. Que Mme Diallo ne soit pas « partie prenante » du complot, je le crois aussi, elle aussi fut une victime, et ça il ne faut pas l’oublier, mais Strauss-Kahn est tombé dans un piège, pour moi c’est évident… Reste à voir si les journalistes Américains, seuls aptes à « faire une enquête », vont s’intéresser au sujet…
Monsieur Cpé hier soir, avec son air finaud et méprisant, prenait le parti de dédouanner l’UMP de toute implica
ERREUR DE TIR !
Monsieur Copé, disais-je donc, hier soir, exhibant son air finaud et méprisant, prenait le parti de dédouaner l’U M P de toute implication dan cette ténébreuse affaire D S K. : impensable, ridicule, bouffon !
Ce cher homme penserait donc que quelques soupçons existent quant à l’implication de certains de ses petits camarades dans cette histoire ?
En complément du vieil adage policier qui prétend qu’il faut toujours chercher à qui le crime profite, on pourrait ajouter « Qui se sent morveux, qu’il se mouche ! »
« À trop regarder les séries X Y Z, j’imagine que les clients qui descendent dans les chaînes hôtelières américaines, sont espionnés par une officine américaine, tandis que les clients qui eux dorment, ou reçoivent, téléphonent, de leur chambre d’hôtel de chaîne française à l’étranger, ou sur notre territoire sont surveillés par une boutique bien de chez nous !
« Ah, ça frappe déjà à la porte, si dans deux heures, je n’ai pas donné signe de vie, prévenez small sister ! »
Ceci est le début d’un synopsis, ce n’est que pure fiction, aucun animal politique n’a subi de violence…