Il arrive que les personnalités du monde politique fassent travailler des spécialistes de la communication sur des slogans qui vont servir à leurs campagnes électorales. C’est ainsi que l’homme qui parlait aux Rollex, Jacques Séguéla, avait imaginé avec talent « la force tranquille » ou « génération Mitterrand », et il se murmure dans le monde de la com’, comme on dit chez les branchés, l’UMP bosse déjà sur ce qui servira à son candidat. Il paraît (mais ne le répétez pas !) que l’on progresse nettement dans le choix, puisque le groupe de travail qui siège en permanence à l’Élysée se serait arrêté sur une phrase des Guignols qui a eu un franc succès populaire : « à l’insu de mon plein gré ». Après un long débat, les spécialistes s’accordent à dire que cet aveu de Richard Virenque résume parfaitement la conduite de tous ces ténors depuis des années. Ils ont tout fait à l’insu de leur plein gré, et souvent ils ont été trompés par des collaborateurs peu fiables, mais eux, ne savaient absolument rien de ce qu’ils faisaient. L’anosognosie mériterait une cause nationale et une opération « pièces jaunes ». Tout ce qu’ils ont accompli depuis des décennies ne peut leur être imputé car tout cela échappe à leur libre arbitre. Incroyable mais vrai !
Les emplois fictifs de la Mairie de Paris ? Une opération qui a été montée à l’insu du plein gré de Jacques Chirac. C’est comme bien d’autres personnalités qui s’estiment non informées des faits qui sont exposés au grand jour. La distribution des cachetons chez madame « Aurore Loréal » n’existait pas, et pas un trésorier d’un présidentiable ne les a vues arriver. Cette généreuse donatrice récurrente et feu son époux, accordaient ces soutiens à des organismes caritatifs, sans le savoir. Plus personne ne veut témoigner sur leur existence, car les ennuis pleuvent ! L’ex-comptable des Bettencourt est venue au palais de justice de Bordeaux, convoquée par le juge en charge des dossiers dans lesquels tout s’est effectué à l’insu du plein gré des généreux donateurs et surtout des dociles receveurs. Son avocat a déclaré qu’elle « avait l’intention de répéter ce qu’elle a déjà déclaré devant les services de police », sur les fortes sommes en espèces qui circulaient au domicile de ses patrons, pour être en partie remises à d’autres personnes, notamment des hommes politiques. Il a carrément, comme son collègue libanais, mis les pieds dans les plats de lentilles en expliquant « l’implication de l’Élysée dans cette affaire depuis le départ », assurant que le président Nicolas Sarkozy « avait en cours d’enquête reçu à l’Élysée, à deux reprises, Liliane Bettencourt ». Et il y va encore plus fort, en expliquant que le chef de l’État français « s’est impliqué dans un litige qui, à l’époque, était strictement privé et « à partir de ce moment, comme par hasard, le procureur (de Nanterre, Philippe) Courroye, a décidé que cette affaire devait être classée ».
L’avocat a remarqué aussi que les enregistrements réalisés chez les Bettencourt par le majordome Pascal Bonnefoy, son autre client dans cette affaire, « ont également révélé que Liliane Bettencourt et son entourage étaient informés quasiment en direct de la position qu’allait prendre le parquet de Nanterre à l’époque, c’est-à-dire le classement sans suite de cette affaire ». Mais compte tenu de son état de santé, cette dame méritante, ne pouvait pas avoir sollicité pareille attention et c’était donc à l’insu de son plein gré qu’elle recevait ces coups de téléphone. Concernant le financement « politique », l’avocat a rappelé que sa cliente dit avoir assisté pendant la campagne présidentielle de 2007 à la remise par l’intermédiaire de Liliane Bettencourt de 50.000 euros en espèces au gestionnaire de fortune de la milliardaire, Patrice de Maistre, qui le lendemain rencontrait Eric Woerth, l’ancien ministre et ancien trésorier de l’UMP. Pure coïncidence !
Et si on réfléchit un instant, les gens de l’Elysée qui ont reçu les valises de « larmes de crocodiles » africaines ne savaient pas vraiment ce qu’elles contenaient. C’est aussi à l’insu de son plein gré et sans savoir le jugement de la Cour d’appel de Paris que l’avocat Robert Bourgi a déversé ses accusations à l’égard de Villepin ! Il a offert le scoop de l’année au JDD, lui aussi à l’insu de son plein gré, car il ne savait pas qu’il n’y aurait pas de comploteur anti-Sarkozy dans l’affaire « courant pas très clair ». Le piège, c’est que désormais tout le monde tient tout le monde par la barbichette, ce qui permettra de se mettre d’accord sur un enfouissement, ce qui, contrairement aux affirmations populaires, n’est pas trop c.. comme une valise ! Il reste ceux qui sont même morts pour le slogan des Guignols prétés à Virenque. Les victimes de l’attentat de Karachi sont les seuls qui soient véritablement morts à l’insu de leur plein gré. Ziad Takieddine, un intermédiaire libanais, a été inculpé pour « complicité et recel d’abus de biens sociaux », dans le cadre de deux contrats d’armement avec le Pakistan et l’Arabie Saoudite. La justice française s’intéresse à un circuit de corruption présumé ayant accompagné la vente de sous-marins au Pakistan et de frégates à l’Arabie Saoudite en 1994.
À des commissions versées à des décideurs, légales à cette époque, se seraient ajoutées des « rétrocommissions » par lesquelles une partie des sommes revenait illégalement en France au profit de responsables politiques français. Sur l’insistance des familles de victimes, la justice cherche aussi à établir s’il y a un lien entre ce circuit de corruption et un attentat à Karachi en 2002, qui a coûté la vie à 15 personnes, dont 11 Français, travaillant à la fabrication des sous-marins. Selon l’avocat des familles des victimes de l’attentat de Karachi, maître Olivier Morice, l’inculpation de Ziad Takieddine est un «tournant» dans l’enquête, qui pourrait déboucher sur la mise en cause de politiques UMP… de tous rangs, avec encore une campagne électorale en cause. Mais, bien entendu, tous ont été abusés à l’insu de leur plein gré… Mais sous ces tonnes d’affaires, de millions d’euros finissant par devenir des milliards, sous ces avalanches d’accusations remplissant les journaux, face à ce discrédit grandissant, on attend la déclaration sur TF1 de DSK, dimanche soir. Tiens, je parie que tout se sera passé à l’insu de son plein gré…
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À une jeune femme en colère contre le fonctionnement de notre monde, et la difficulté qu’elle rencontre pour élever ses enfants dignement, il a été répondu que les prisons allaient s’agrandir.
Elle en a fait part à ses joyeux bambins en age de comprendre, puisque le plus petit met sur les réseaux internet les vidéos qu’il prend du plus grand déguisé en diablotin masqué sur les trottoirs en feu.
La bonne nouvelle qu’elle espérait bénéfique s’est avérée désastreuse.
En effet, les joyeux porteurs de notre avenir ayant comme nous tous l’espoir égoïste du canapé-télé, ont pris comme pain béni l’agrandissement de leur future chambre. Un peu d’intimité, enfin, en revenant d’une dure journée
passée à travailler très sous-payé à l’atelier de la prison.
Ce qui est toujours mieux que le chômage narco-alcoolisé de grand-papa.
Du coup, l’esprit rasséréné il sont repartis de plus belle s’entrainer dans la rue
à jouer à la cour de prison, le jeu étant constructif chez les espèces élevées,
dont notre humanité qui en est le parangon.
Et notre jeune femme le parent pris pour un con.
Comment responsabiliser son enfant et le protéger des dérives dues à un manque de valeurs constructives ainsi que des vices qui trainent aux sorties des écoles, quand nous-même avons conscience, une conscience de plus en plus précise et profonde qu’on nous le met dans le cul.
Si mon langage peu châtié vous choque, prenez-vous en à la vilaine figure de proue du navire amiral qui en impose par son manque de grâce, sa pauvre culture et son inintelligence à mener le navire vers de nouveaux horizons.
Au lieu de tourner en rond dans l’eau et de faire du cabotage de port pirates en ports de milliardaires, et voir le navire construit de propres mains par une armée de fiers matelots phrygiens sombrer dans le vice et la turpitude, j’ai décidé ce jour d’embarquer la jeune femme et ses enfants sur une chaloupe d’abordage.
Et cap à l’horizon !
Pour y trouver de l’air pur, une saine envie de recommencer, et croiser quelque animal plus enclin à la sagesse que nos capitaines puants, dévoyés, luxuriants et idiots, couverts d’un or devenu rouge du sang des sacrifices.
Marianne et ses enfants y trouveront un île ou le dos d’une baleine paresseuse pour quelques heures, qu’importe, il faut quitter le navire sous peine de finir enchainés aux canons meurtriers de ses cales.
Cales pourrissantes de richesses amassées et oubliées là, offertes aux rats et aux regards des affamés embrigadés, n’ayant pas chaine au pied assez longue pour tenter autre chose que de saliver d’envie.
Tentons tout, jusqu’à ce que les puissants en perdent leurs bourses.
Celles qui échangent la dette qu’on nous inflige contre nos vies pesées en blé, du pain que l’on ne mangera pas. Que nos chaloupes d’abordage, frêles esquifs de solitudes, se retrouvent en l’échange et au poids des choses.
Ce qui est la base même d’un système de valeurs.
La valeur s’apprenant au fil du temps passé, tant qu’un kilo de blé, s’échangeant habituellement contre un ou deux gros poissons, peut en dix secondes en valoir mille et enrichir un seul bonhomme, comment voulez-vous que Marianne explique à ses petits le plaisir suave de la moisson d’été, ou l’honneur du « Vieil homme et la mer » d’ Hemingway ?
En conclusion et pour faire court, pour vider les prisons et élever ses enfants il suffit de ne pas confondre dans un même élan:
« voler la bourse et s’enfuir en courant » avec « couper les bourses aux puissants ».