Les banquiers ne sont pas à plaindre : ils ont semé le vent de la crise, ils récoltent la tempête de la faillite. Certains d’entre eux ont préparé, durant des années, des enveloppes, des mallettes ou des valises garnies de dollars ou d’euros sans que ces retraits attirent l’attention de…Tracfin le gendarme des mouvements bancaires suspects, prêt à se déchaîner si quelques milliers d’euros arrivent sur le compte courant d’un élu ou d’un fonctionnaire. Mais diable, pourquoi ces gens-là ne sont-ils pas cités dans les affaires qui déferlent dans les médias? Là, rien. Les banquiers zélés n’ont rien vu : ni sorties suspectes, ni entrées condamnables…Rien ! L’effectif de Tracfin s’élève à trente personnes. Son secrétaire général, le directeur général des Douanes et des droits indirects, est assisté d’un secrétaire général adjoint, issu de la même administration.
Un magistrat du Parquet, détaché en qualité de conseiller juridique, gère les relations entre Tracfin et les autorités judiciaires, et un directeur départemental des services déconcentrés du Trésor assure, en tant que chargé de mission, les liaisons avec les autorités financières publiques. Tous ces gens là n’ont vu aucune valise, aucun compte, aucune opération douteuse, et les banquiers n’ont rien signalé.
La division opérationnelle est pourtant confiée à un cadre supérieur des Douanes, tous les enquêteurs émanent également de cette direction. La totalité des personnels reçoit une habilitation spécifique, délivrée par les ministres chargés de l’Économie et du Budget. La sélection de ces experts est déterminée par leur connaissance de la matière financière et des langues étrangères, et leur expérience professionnelle. De fins limiers, qui scrutent les signalements, mais pas nécessairement ceux des gens qui ne comptent plus.
Les citoyennes et les citoyens, comme d’ailleurs le milieu politique, ne s’alarment absolument pas de cette curieuse absence de contrôles des comptes bancaires des « grands » de ce monde ! Facile : diligenter une enquête de Tracfin, et nous saurons ce qui est parvenu sur tous les comptes. Voici ce qu’indique le site du Ministère de l’Economie et des Finances : « Blanchir de l’argent consiste à « légaliser », par divers procédés, le produit financier d’un crime ou d’un délit. Ce phénomène constitue aujourd’hui un réel fléau, contre lequel la communauté internationale se mobilise activement. Le dispositif français est donc une déclinaison, au niveau national, de l’arsenal juridique déployé à l’échelle planétaire.. » Ouf! on est rassuré : ils veillent en permanence !
Tracfin est un service pluridisciplinaire doté de pouvoirs étendus. Créé en tant que cellule de coordination chargée du traitement, du renseignement et de l’action contre les circuits financiers clandestins, par un décret du… 9 mai 1990, Tracfin constitue une structure majeure de la surveillance des flux financiers. Mais c’est la loi du 12 juillet 1990 qui a clairement défini ses attributions en matière de lutte contre le blanchiment. Son activité opérationnelle a véritablement démarré le 13 février 1991, avec la parution du décret d’application de la loi précitée. Le service s’apparente à une centrale de renseignement, une sorte de « tour de contrôle » de la circulation des capitaux. Son champ de compétence englobe l’ensemble des circuits financiers clandestins, que ceux-ci soient afférents aux trafics de stupéfiants, au terrorisme, à la prostitution, etc., ainsi qu’au blanchiment. Tiens donc, le blanchiment de millions de dollars africains sont passés inaperçus.
La cellule collecte, traite et diffuse les renseignements de toute nature et de toute origine. À cet effet, elle anime et coordonne les moyens d’investigation des services du ministère de l’Économie, des finances et de l’industrie. Enfin, elle collabore avec les ministères et les organismes nationaux ou internationaux (sic) également impliqués dans la lutte contre la délinquance financière. Rien vu. Rien décelé. Rien détecté…
Les enquêteurs du service recueillent également les déclarations de soupçon transmises par les organismes financiers et les intermédiaires immobiliers, et procèdent à l’analyse des mouvements financiers signalés. Dès que ceux-ci mettent en évidence des faits susceptibles de relever d’un trafic de stupéfiants ou de l’activité d’organisations criminelles, ils en réfèrent au procureur de la République territorialement compétent, qui décide des suites à donner. Depuis mars 1996, pour plus d’efficacité, de petites équipes spécialisées ont été constituées au sein de TRACFIN et travaillent sur des objectifs déterminés. Tout espoir n’est donc pas interdit !
Afin de concilier libre circulation des capitaux propres et rejet de l’argent sale, le législateur a imposé aux institutions financières, considérées à la fois comme les plus exposées au blanchiment et les mieux placées pour en appréhender les mécanismes, une vigilance particulière à l’égard des mouvements de capitaux.
Le système de la déclaration de soupçon, retenu par le législateur français, s’oppose à celui de la communication automatique, en vigueur notamment aux États-Unis et en Australie. Avec ce second mécanisme, toutes les opérations répondant à des critères prédéfinis (types de transactions, seuils, origine géographique des fonds, etc.) sont automatiquement transmises au service anti-blanchiment. A contrario, la procédure de la déclaration de soupçon confère à l’intermédiaire financier la responsabilité d’analyser les transactions qu’il gère et de décider si elles risquent de couvrir des agissements suspects. La masse de renseignements est donc sélectionnée par les institutions financières elles-mêmes, ce qui accroît leur qualité, et le traitement des informations s’effectue au sein de Tracfin. Ils n’ont rien vu, rien décelé, rien remarqué sur les comptes des personnalités concernées. Les mouvements « liquéfiés » sont limpides et classés « secrets » défense.
Ce partage des responsabilités et des tâches entre les organismes financiers et l’Administration constitue le moteur de la collaboration dans la lutte contre le blanchiment. L’efficacité du système repose avant tout sur une réelle prise de conscience, par les acteurs économiques, de l’intérêt de se protéger des blanchisseurs, en s’astreignant à une vigilance sans faille. Le mécanisme de la déclaration de soupçon entraîne la levée du secret bancaire au profit de Tracfin. Mais, en contrepartie, la loi interdit d’utiliser les éléments d’information ainsi transmis à d’autres fins que la lutte contre le blanchiment. Vous voyez que tout est prévu, dans notre République, pour que l’avocat Robert Bourgi puisse étayer ses dires… Tracfin sait tout…
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« Le système de la déclaration de soupçon, retenu par le législateur français, s’oppose à celui de la communication automatique, en vigueur notamment aux États-Unis et en Australie. »
Le blanchiment d’argent a ceci de particulier, c’est qu’il porte en sa dénomination la même couleur que celle attribuée à l’or des trafiquants: « la blanche ».
La cocaïne d’Amérique du sud, dont la fabrication fait frémir mon nez sensible.
Vous prenez de la « coca », plante ancestrale et dopante que mâchent les forçats des Andes pour travailler, vous laisser macérer les feuilles dans une décoction de kérosène, vous ajouter de la chaux, vous pressez le tout pour en extraire le jus et n’en gardez que la pâte blanche obtenue. Une fois séchée et réduite en poudre cela fera le bonheur de célèbres idiots animateurs de télévision ou artistes…
Sans compter tous les forçats de la bourse et du libéralisme commercial qui ne dorment que peu.
Un gramme de cette poudre blanche pouvant se négocier, au prix détail s’entend, jusqu’à cent euros dans les soirées mondaines.
Soit 100×1000= … le kilogramme vendu au détail.
La cocaïne se prend par le nez dans de grandes inspirations, comme mon grand-père son tabac à priser. Les effets d’une prise ne dépassant pas le quart d’heure, les soirées longues et le travail astreignant ont tôt fait de bouffer vos économies, vous obligeant à travailler toujours plus. Et d’enrichir les pourvoyeurs.
Le marché des stupéfiants est si important que la guerre affichée des Etats Unis et du gouvernement Colombien contre les narco-trafiquants n’est que poudre aux yeux. Le système de « communication automatique » (types de transactions, seuils, origine géographique des fonds, etc.) ne servant qu’à éviter que les narcos trafiquants colombiens ne viennent par trop investir sur le territoire national et restent dans leur jungle pour approvisionner le marché.
Marché dont les narcos-trafiquants « nationaux et patriotes » se réservent l’exclusivité…
L’argent, produit de la vente de drogue n’est pas le seul bénéfice obtenu.
Deux points sont à observer: d’une les priseurs de coca, plutôt des personnes impliquées fortement dans l’esprit du libéralisme commercial, dopés comme dix athlètes, n’ont d’autre choix que d’augmenter sans cesse la prise de drogue et d’autre envie que leur buisiness, ce qui est bon pour le budget national.
De deux, l’argent nécessaire à leur vice se doit d’être en liquidités; charge à eux donc de faire les détournements comptables, les narco-trafiquants bénéficiant donc d’un argent déjà blanchi !
Ou comment le seul souci du narco-trafiquant réside dans le réinvestissement lorsqu’il souhaite prendre sa retraite.
Le travail des organismes de surveillance ne servant alors, je le répète, qu’a éviter autant que possible que les colombiens ne s’installent sur le territoire national. L’américain « de souche » ayant le droit de posséder une fortune familiale.
Un autre pan du bénéfice de la vente de drogue étant les moyens offerts pour le financement des actions militaires. Actions nécessitant comme nous le savons d’inonder les pays en guerre de dollars. Dollars dont l’état serait bien à mal de les acheter aux banques, leur préférant ceux du narco-trafics.
Aucun besoin de blanchiment, il suffit d’encourager l’effort de guerre national pour s’enrichir. Dollars fournis par la population des jeunes actifs de la nation !
Les soldats morts au front n’étant que la face cachée de la morgue des puissants.
L’héroïne, elle réservée à une classe sociale moins « active et libérale », mais plutôt « passive et libertaire » est obtenue à partir du pavot d’Afghanistan.
De l’opium en poudre.
Ou comment entre les rêveurs de réussite et les rêveurs de plénitude un lien commun s’est créé :
enrichir de vieux assassins sortis tout droit de la chanson « les loups » de Reggiani.
Nous en France, soucieux de préserver notre liberté nous faisons plus confiance au système de « déclaration de soupçon », faite dans le giron partisan de l’espoir d’une République libre, qu’à une arnaque institutionnelle.
L’histoire nous dira si quelques uns de nos banquiers feraient encore l’honneur de la France libre ou s’ils se contenteront de délations ciblées.
Toute notre jeunesse est pendue au bon vouloir de ces doux messieurs.
Et à notre saine envie de réinventer le monde.
Excusez
Les soldats morts au front n’étant que la face Visible de la morgue des puissants.
Et puis mes amitiés à tous ceux du deuxième Régiment d’Infanterie de Marine
Que vivent les marsouins !
Qu’ils rentrent chez eux, et qu’on leur solde la gloire de croire encore.
Le marchand de fringues et godasses à la mode essaye de vendre le plus possible pour acheter sa poudre et le marchand de poudre vends le plus possible de poudre pour acheter fringues et godasses à la mode… Ainsi fonctionne notre société de consommation, ce qui est illégal finance ce qui est légal qui finance ce qui est illégal. Pourquoi diable voudriez vous arrêter cette spirale économique? Il en va de même pour la Françafrique où la corruption des puissants locaux corrompt les puissants des pays dits développés… Et l’argent « noir » ainsi réinjecté fait fonctionner plusieurs fois notre économie légale. Pourquoi diable voudriez vous que d’intègres juges mettent leur nez dans les « biens mal acquis » ? Contentons nous du faire semblant de notre « bon » souverain Toopty 1er et pinçons pudiquement nos narines chaque fois que nécessaire!
Personne ne souhaite nettoyer les écuries d’Augias !