Il y avait l’expression « marcher au radar » qui s’adressait aux gens ayant quelques difficultés à trouver un chemin dans une période incertaine. Depuis aujourd’hui, quand on roulera avec l’incertitude d’être sanctionné pour un manquement aux normes sécuritaires, on ajoutera « au radar automatique ». Là encore on franchit un pas supplémentaire dans les effets d’annonce, car tout va tourner autour des machines à sous qui vont maintenant permettre de gagner une contravention si on a un moment d’étourderie. Les caméras vidéo vous suivent, les radars vont accompagner et surtout rapporter gros au loto de l’automobiliste pressé. Avec une hausse de 20 % des tués sur les routes au mois d’avril par rapport à la même période de l’an dernier, les associations de sécurité routière sont montées au créneau. L’automobiliste se contentera de l’aspect répressif de ces méthodes, avec notamment la mise en place de 1.000 nouveaux radars installés, d’ici à fin 2012, ou l’apparition de radars mobiles de nouvelle génération. On va frapper au portefeuille pour celles et ceux qui en ont un garni, et on va accentuer la précarité de bon nombre d’autres, partagés entre l’obligation de circuler et la fin de mois amoindrie.
Cet arsenal sera conforté par des sanctions renforcées, quand il aurait fallu par exemple multiplier les actions préventives. Pourquoi ne pas inventer des radars utilisables dans les petites collectivités, avec une certaine mobilité, puisqu’un engin de ce type sur de grands axes ne changera absolument rien aux statistiques des morts sur la route. Pourquoi ne pas avoir proposé que les radars flashent sur des créneaux horaires différenciés avec des périodes sans sanction et d’autres avec sanctions pour détruire le sentiment que ces pompes à fric ne sont là que pour ravitailler les caisses de l’État ! Toutefois, la mesure qui devrait le plus faire parler d’elle reste la disparition des panneaux annonçant les radars fixes, alors même que les cartes d’implantations ne seront plus rendues publiques. Celle-ci se double de l’interdiction des avertisseurs de radars. On ignore pour l’instant quand et dans quelle mesure s’appliqueront ces décisions. Du côté éducatif, les mesures semblent bien maigres, puisqu’elles ne concernent que la poursuite de l’expérimentation d’une éducation à la sécurité routière dans les lycées. On se contentera de renforcer la répression, comme le veut le contexte actuel, sans jamais se préoccuper du fait qu’il s’agit indiscutablement d’un problème de citoyenneté et de resposnabilité. Plusieurs associations nationales qui prennent une part active à l’effort de mobilisation citoyenne nécessaire pour réduire le nombre et la gravité des accidents ont une autre vision que la circulation « radarisée » de manière outrancière. Elles participent depuis 2006 activement à la démarche du Code de la rue, qui a abouti à l’adoption de plusieurs modifications réglementaires visant à modérer la vitesse des modes motorisés, et à promouvoir les modes actifs de déplacement.
Le potentiel de cette démarche innovante est considérable. Or, il n’est pas exploité, faute d’une campagne de communication nationale et d’une promotion des limites de vitesse compatibles avec le nouveau contexte introduit par le principe de prudence. Par ailleurs, la concertation qui était au cœur de cette démarche est en panne depuis plus d’un an… alors que les radars fleurissent et que les sanctions financières s’aggravent, et que donc les recettes pouvant permettre de telles actions existent dans les budgets sécurité routière.
Actuellement, plusieurs associations nationales (dont le club des villes et territoires cyclables) ont lancé ensemble un manifeste « villes 30, villes à vivre » qui insiste sur la pertinence d’une vitesse maximum à 30 km /h en milieu urbain pour réduire le nombre et la gravité des accidents.
Ce manifeste rencontre un soutien important, signe d’une évolution des mentalités et d’une volonté de rompre avec la ville automobile pour privilégier une ville à vivre. L’Éat doit prendre part, lui-aussi, à ces évolutions et aux changements demandés à chaque citoyen, aux côtés des collectivités territoriales, en faisant connaître ces modifications réglementaires et en explicitant les bénéfices de ces dispositions. Or, il se contente de menacer de faire les poches des conducteurs réputés dangereux, alors que l’on sait parfaitement que c’est lui qui l’est véritablement.
Ainsi, les excès de plus de 50 km/h seront désormais considérés comme un délit dès la première infraction, l’usage du téléphone au volant sera sanctionné par un retrait de trois points contre deux auparavant. Rien à redire, sauf à avoir l’œil vif pour vérifier au passage qu’un écran est allumé dans un habitacle de véhicule. La conduite d’un véhicule avec un écran dans le champ de vision (hors GPS ou aide à la conduite) sera en effet désormais sanctionnée d’une amende de 1.500 euros et d’un retrait de trois points (contre 135 euros et deux points auparavant). Tout se tarifie en fric, et comme le pouvoir d’achat progresse, on va tenter de persuader l’opinion qu’ il va falloir payer plus pour rouler plus. Il est impossible que dans le fatras des panneaux routiers, dans l’incompréhensible empilement des zones à vitesse différentes sur des itinéraires segmentés, selon le degré de mobilisation des riverains, selon la traîtrise calculée des implantations des machines à sous, un jour ou l’autre on ne passe pas au tiroir caisse. On est loin du partage de la rue. D’ailleurs, personne ne s’en étonnera, car le gouvernement ne sait pas ce que partager veut dire !
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vitesse maximum à 30 km /h en milieu urbain !!!!!!
Quelqu’un at-il déja essayé, même à 50 kmh, suivi par un VH affublé d’un A, c’est à dire souvent piloté par un individu qui considère que posséder son permis est une formalité permettant de circuler. Le même individu ne s’estime nullement concerné par une quelconque obligation, en particulier celle de respecter le code de la route.
Ne pas généraliser : certains conducteurs tenus d’arborer le A sont très respectueux des régles et lois de la circulation.
Autre insupportable usager, le supermotard , dieu du macadam, qui fait vrombir sa pétrolette, impatient derrière le conducteur scrupuleux et prudent( = vieux schnok) qui respecte les limitations.
Ils ne sont pas tous comme ça, heureusement, mais ceux discréditent ceux là.
Les radars, je m’en moque, je ne cherche même pas à savoir où ils sont. Les panneaux les annonçant, je ne les regarde pas. En revanche, je regarde ceux qui indiquent les limitations de vitesse. Et je les respecte. J’ai d’ailleurs remarqué qu’à Créon, les panneaux d’entrée d’agglomération ont été déplacés et qu’à Baudin c’est désormais limité à 50 puisque c’est signalé comme agglomération.
Je n’ai aucun problème avec l’indicateur lumineux de vitesse auparavant installé avant d’arriver aux écoles venant de Bordeaux et aujourd’hui installé sur la route venant de La Sauve, les chiffres sont toujours verts avec moi.
Place de la Prévoté, le stationnement est réglementé (zone bleue) et j’en ai vu se faire aligner par le shérif municipal parce qu’ils ne respectaient pas la règle. Ça ne met pourtant en en péril la sécurité des gens, mais il y a une règle, il faut la respecter pour le bien de tous n’est ce pas Monsieur le Maire. Alors pourquoi en serait il autrement sur la route où il y a aussi des règles à respecter et où là, par contre, la sécurité des usagers est menacée ?
Alors pompe à fric peut-être, mais perso, je ne me sens pas vraiment concerné.
Aussi, sur ce coup là, Monsieur le Maire, permettez moi de de ne pas être d’accord avec vous et de ne pas vous suivre.
PS : tant qu’on parle de circulation routière, un miroir de carrefour au Stop à l’angle de la Place de la Prévôté en face de l’église permettant de voir les usagers arrivant à droite ne serait pas un luxe. Parce que lorsqu’on est arrêté à ce Stop, la visbilité est totalement nulle pour voir les usagers venant de droite. S’ils venaient de gauche, ce serait peut être politiquement plus acceptable. Mais à cet endroit particulier, désolé, ce n’est pas possible.
Merci.