La solitude face aux chars
Ce soir, je n’ai pas le courage de me lancer dans une chronique. Je ne sais pas pourquoi, mais une forme d’auto-censure m’envahit. J’ai, je l’avoue, une peur qui m’envahit : celle d’être en décalage complet avec une société dans laquelle j’ai du mal à me reconnaître. Je ne sais plus s’il est utile de se battre dans ce monde d’une indifférence crasse. Dans le fond, ne vaut-il pas mieux le laisser aller vers le précipice ? Quelle vanité que celle qui consiste à croire que l’on a la capacité à convaincre. J’ai en mémoire cette fameuse photo d’un étudiant chinois seul, perdu sur la place Tian’Anmen, qui arrête une colonne de chars. La situation est identique dans ce pays sous influence. (suite…)