Dramatiquement populiste et surtout tellement fallacieux que l’on va vers une campagne départementale en décalage complet avec les enjeux réels : le refus de la main mise déguisée de la métropole sur le Département, la poursuite de la solidarité humaine et territoriale, une gestion rigoureuse des deniers publics, le maintien du niveau d’investissement pour l’économie girondine et l’emploi ! Or on est parti sur les impôts… comme si le Conseil général était un collecteur épouvantable de taxes auprès du contribuable ! Effrayons, effrayons, il en reste toujours quelque chose surtout en cette période où le contribution au fonctionnement de la République est en augmentation! Il faut annoncer des chiffres épouvantables de telle manière que les socialises candidats ou non passent pour de dangereux terroristes fiscaux !
Il faudrait que chaque électrice et chaque électeur aient les éléments nécessaires pour se faire un vrai jugement citoyen. En effet qui sait que le futur conseil départemental ne vote qu’un seul taux d’imposition qui ne touche d’ailleurs qu’une partie de la population ! Environ 35 % des gens payent en effet en Gironde sur des bases bien différentes, la taxe sur le Foncier bâti : les propriétaires de leur logement ou les investisseurs qui possèdent des biens immobiliers de rapport ! En aucun cas les « locataires » sont concernés par le taux fixé annuellement en avril par l’assemblée départementale. Et le Conseil général n’a la responsabilité que d’une part de cette taxe qui ne représente que 17 % de ses ressources. Avec un point d’augmentation (l’actualisation annuelle des bases comprises) on arrive à la somme astronomique de 1,20 € supplémentaire par habitant en moyenne sur 3 ans ! Le prix de 2 cigarettes ! Et encore !
Mais comme le « populisme » se nourrit des amalgames et jamais de l’information on laisse à croire en affichant comme le fait dans sa propagande le candidat UMP ex-futur président que « l’augmentation 2015 de 4 % a été votée par l’équipe en place » (1) ! Flagrant délit de mensonge puisque la réunion pour ce vote spécifique et celui d’un excellent compte administratif 2014 n’aura lieu que le 27 avril prochain ! 4% c’est le produit espéré qui serait de cet ordre de progression ! Comment faire confiance à ces gens qui trichent en permanence avec les chiffres et le fonctionnement d’une collectivité qu’ils prétendent vouloir diriger ? Pourquoi pas dans le fond 5 ou 6 ou 7 ou 8 % d’augmentation en 2015? En fait elle sera du même niveau que celle qu’Alain Juppé, brillant gestionnaire s’il en est, a annoncé pour la ville de Bordeaux ! La vraie différence c’est que les élus UMP bordelais eux, taxeront toutes les catégories sociales, locataires compris ! Attendons avec impatience la justification de cette hausse : la baisse des dotations de l’État ! Certes mais aussi probablement la conséquences des chantiers pharaoniques entrepris par la ville, refilés à la métropole ou en mauvaise posture (annulation du Partenariat Public Privé sur l’immeuble de services de la ville). Qui le dira ?
En ce qui concerne le matraquage fiscal du Conseil général il faut lui donner sa vraie dimension hors polémique populiste et démagogique de campagne. Je défie d’ailleurs quiconque dans un débat de démontrer le contraire de ce que j’affirme au nom de la majorité départementale.
Le taux du Foncier bâti se situe au 29° rang sur plus de 100 départements des taux les moins élevés de France ! En cinq votes des taux le conseil général a augmenté le Foncier bâti (et seulement cette taxe) en moyenne de 1,68 % ce qui représente sur un base moyenne de maison en Gironde (pavillon de 80m² neuf) un surcoût de 3 € par an sur la part Conseil général ! C’est simple en prenant un autocar TransGironde aller et retour pour aller à Bordeaux n’importe quel voyageur récupère le supplément payé pour toute sa famille et à condition qu’il soit propriétaire !
Le Conseil général vote également une autre taxe plafonnée par l’État : celle sur les Droits de mutation qu’acquittent les acheteurs d’un bien immobilier. Elle a augmenté de 0,7 % dont seulement 0,35 restent dans les caisse du conseil général. On peut considérer que cette contribution exceptionnelle (une grande partie sert à la péréquation financière entre départements et la Gironde aide ainsi les plus déshérités) concerne que très peu de ménages et sur des niveaux de prix très élevés. En revanche les sociétés de toutes sortes en sont exonérées ce qui fait que dans le cadre de la vente de locaux industriels, commerciaux ou de grands châteaux viticoles les acheteurs échappent à la taxe alors que les « individus » y sont contraints !
Lorsque le populisme s’empare d’une campagne il ne favorise que les réactions de rejet de la classe politique au nom du « tous pourris », « tous menteurs », « tous les mêmes » dont se repaît le Front national. La situation est suffisamment grave pour qu’on n’en rajoute pas. J’attends sereinement tout débat ! Mais qui osera l’organiser sur la fiscalité ?
(1) Le Résistant du 12 février page 9 2° colonne !
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Et si on commençait par expliquer la difference entre bases et taux ? Et si on évoquait l’anachronisme des bases qui datent de 1971 ? Et si on dénonçait la sur taxation des maisons neuves par rapport aux anciennes ? Si on avait l’honnêtete de dire que chaque années les bases augmentent automatiquement du taux d’inflation et qu’au vote des conseils généraux s’ajoute ce phénomène qu’alors on peut comprendre que 2% puissent devenir 4%a la sortie ….. Et si on parlait de ces taxes imbéciles comme la TEOM ? Vaste sujet …
Juste une question,toujours la même lancinante, de la paresse intellectuelle, c’est moins drôle de chercher à comprendre comment fonctionne une collectivité que d’ingurgiter les programmes de decerebration télé.